Nourrir le monde en 2050

Que chacun puisse accéder à une alimentation saine et suffisante est un des droits de l’homme ; c’est un objectif qu’imposent la solidarité de l’espèce humaine et le souci de la paix dans un monde fini dont la population s’accroît. Y parvenir sera l’affaire de tous.

Pour trouver le juste chemin entre alarmisme et insouciance, Yves Berthelot, avec l’appui du groupe pour une mondialisation humaine, nous invite à démêler l’écheveau des facteurs qui détermineront la situation alimentaire du monde en 2050.

Première étape de cette analyse, la prise de conscience dans les années 1950 sous l’impulsion de la FAO qu’il fallait développer la production agricole partout dans le monde, une évidence pas évidente à l’époque. Depuis 1960, la population a crû de 3,7 milliards de personnes et la production alimentaire disponible par tête a augmenté : un remarquable succès. Et pourtant, le nombre des personnes souffrant de la faim ou de malnutrition n’a guère diminué, un échec social et politique tandis que se précisaient les concepts de droit à l’alimentation, de sécurité ou de souveraineté alimentaire.

« Vivre à l’abri de la peur et du besoin » proclamaient Franklin D. Roosevelt et Winston Churchill dans la charte de l’Atlantique en 1941. Sera-ce encore une utopie pour 2050 ? Pourra-t-on vaincre la faim d’ici 2050 avec 2,5 milliards de bouches supplémentaires à nourrir ? La seconde partie explore les facteurs qui rendent la réponse incertaine. : la lutte pour l’accès à la terre avec l’accaparement des terres, l’inégale répartition des eaux, le fléchissement des rendements, les fluctuations des prix sur les marchés mondiaux, un modèle de consommation intenable et des gaspillages non maîtrisés.

La troisième partie rassemble les conclusions tirées au fil des pages et laisse à chacun la responsabilité des choix qu’il fera comme chercheur, producteur, distributeur, consommateur, citoyen du monde, décideur politique. L’auteur propose ses choix en annexe.