La face noire de l’économie et de la finance mondialisée, faite d’extorsions, rackets et surtout de multiples trafics est par nature discrète et grandement ignorée du public. Pourtant, l’internationalisation de cette économie du crime accélérée par la mondialisation a considérablement accru sa puissance et son impunité. La violence et les moyens de corruption des organisations criminelles n’avaient ainsi jamais atteint un pareil niveau ni un tel rythme de croissance.
Désormais, cette économie souterraine déborde des circuits occultes pour infiltrer l’économie et la finance mondiale. Les mafias transnationales se mêlent aux organisations terroristes et rebelles qui se financent par les trafics. Elles menacent désormais les Etats dont certain sont devenus leurs otages, au plan économique et, de plus en plus, politique.
C’est pour explorer les divers aspects de cette mondialisation du crime et réfléchir aux réponses qui pourraient y être apportées que Joël Mornet présente cette analyse.
D’abord descriptive, elle traite du développement des organisations criminelles et précise la nature de leurs principales activités. Elle s’attache alors aux conséquences actuelles et prévisibles de la mondialisation du crime.
La réflexion porte ensuite sur les handicaps de la lutte contre la criminalité transnationale et met en relief l’inadaptation des Etats démocratiques à cette nouvelle menace à la fois intérieure et extérieure. Après une brève exploration des organisations internationales en charge de combattre les organisations criminelles, des réponses sont proposées qui concernent les institutions internationales.
Cependant apparaît en finale la nécessité d’une approche plus citoyenne des questions de sécurité jusqu’alors déléguées aux institutions. La nature à la fois diffuse et intense de la menace qui pèse sur les libertés semble en effet à plus de vigilance et d’engagement citoyens pour sauvegarder les acquis de la démocratie.
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